Naissance d’Esaü et de Jacob Genèse Ch.25 v. 20 à 26
traduction Chouraqui
et voici des jumeaux dans son ventre.
25. Le premier sort: un roux, tout entier comme une cape de cheveux.(manteau de poils) Ils crient son nom: ‘Éssav.
26. Après quoi, son frère sort, sa main saisissant le talon d’‘Éssav.
Il crie son nom: Ia‘acob Il talonnera. Is’hac a soixante ans à leur enfantement.
27. Les adolescents grandissent. Et c’est ‘Éssav un homme qui connaît la chasse, un homme des champs. Ia‘acob, homme intègre, habite les tentes.
Différentes miniatures enluminures du 13eme au 15eme s.
Scène classique : Une scène qui est uniquement féminine,
le père arrive ensuite, après le bain et emmaillotement,
une femme lui raconte la naissance
Accouchement de Rebecca
François Maitre, c.1475-1480, miniature au Museum Meermanno Westreenianum, "Den Haag, MMW, 10 A 11"). Book 5, 4.
Elle accouche debout, depuis la plus lointaine antiquité et jusqu’à une période assez récente, les femmes utilisaient des positions verticales variées afin d’accoucher le moins douloureusement possible
Mais qui est l’aîné ? Pour les Hébreux L’aîné des jumeaux est le premier né. Cette idée privilégiant l’ordre naturel de la naissance s’est vue opposée à celle selon laquelle le premier conçu serait en fait le second à voir le jour.
Jacob Ratner, sculpteur israélien : Jacob suit Esau et le tien par le talon
Jacob évoque le mot traduit par talon Ya'âqobh voudrait étymologiquement dire en hébreu : ‘âqev signifie «talon», «Ya’âqov» voulant dire «il talonnera» ou "tiens-le-talon "
4 Les jumeaux ressemblent chacun à un parent
Esau comme son père, couleur et coiffure et Jacob proche de sa mère
25:28 Isaac aimait Ésaü, parce qu'il mangeait du gibier; et Rebecca aimait Jacob.
5 L’opposition des 2 enfants : on oppose le velu et le normal, ce qui veut dire au MA la sauvagerie et la civilisation
Le nom d ’ Ésaü donné à l’ainé évoque le terme (admôni) traduit par roux Or, c’est la même racine hébraïque qui est à l’origine des mots désignant le rouge (adom’) et le sang. Et le peuple d’Edom Édom,
Genèse ch.25 v.27 à 34 Esau vend son droit d’aînesse
28. Is’hac aime ‘Éssav, oui, la chasse en sa bouche. Ribca aime Ia‘acob.
29. Ia‘acob fait bouillir un bouillon.‘Éssav vient du champ: il est fatigué.
30. ‘Éssav dit à Ia‘acob: « Fais-moi donc bâfrer du roux, de ce roux.Oui, je suis moi-même fatigué. »
Sur quoi il crie son nom: Edôm le Roux.
31. Ia‘acob dit: « Vends-moi ce jour ton aînesse. » 32. ‘Éssav dit: « Voici, moi-même je vais mourir.
Pourquoi ceci, l’aînesse, pour moi ? » 33. Ia‘acob dit: « Jure-le moi en ce jour. »
Il le lui jure et vend son aînesse à Ia‘acob. 34. Ia‘acob a donné à ‘Éssav du pain et un bouillon de lentilles.
Il mange, boit, se lève et s’en va. ‘Éssav a méprisé l’aînesse.
Tout ce passage, en hébreu, joue surl’étymologie des mots et des noms, le plus significatif étant évidemment qu’Esaü désigneavec insistance les lentilles par l’expression «ce roux, ce roux-là» (mine hââdôme hââdômehazéh), et que le texte ajoute aussitôt: «C’est pourquoi on l’a appelé Edom» (v. 25,30
La Genèse précise aussi qu’il était un chasseur, ce qui laisse entendre qu’il aimait à faire couler le sang, qui est de couleur rouge (dans la Bible, la chasse est toujours présentée péjorativement). Or, c’est la même racinehébraïque qui est à l’origine des mots désignant le rouge (adom’) et le sang.
La lentille Originaire du Moyen-Orient, la lentille est un des plus anciens légumes cultivée par l’homme probablement il y a près de 10 000 ans ’en Syrie.
Rembrandt 1606 – 1669
Esau vend son droit d’aînesse, dessin (20 × 17 cm) — ca. 1648/50
Mouvement d’Esau, c’est lui qui a initiative, il a faim, importance de la poignée des mains pour le contrat
Hendrick Jansz Ter Brugghen, ou Terbrugghen ( 1588 - 1629), est un peintre néerlandais huile sur toile 107 × 139 1627 ca Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid
Peinture caravagesque : les costumes populaires, le clair obscur, mais fraîcheur des couleurs
Deux scènes : en profondeur, coupées en 2 par la bougie
2 plans : Jeunesse des 2 frères qui se ressemblent sauf par tenue et activité, ils parlent
Rebecca apporte un plat mais c’est pour, Isaac qui, aveugle au fond à droite, est un faux témoin
2 moitiés verticales : Jacob et Rebecca complicité, air satisfait, voire organisation, elle nourrit mais trompe son mari
Esau et Isaac ils s’aiment mais sont trompés, déjà annonce de la bénédiction
Composition centrée autour de la lumière, celle de Dieu qui est témoin
Matthias Stom (1600 – après1652) peintre du siècle d'or hollandais,
Caravagisme par la mise en scène.
Esau vend à Jacob son droit d’aînesse aucun renseignement sur Wiki
Jumeaux qui se ressemblent mais différences des visages : naïveté et demande pour Esau, détermination et calcul pour Jacob
Jeux de mains pour le contrat, devant lumière divine, Dieu est garant
Esau et Jacob 1640 118 x 154 St Petersbourg
Les costumes perturbent la signification biblique , Jacob retrouve une certaine féminité
JACOB FILS D’ISAAC ET REBECCA
Genèse ch.26 Abimelek et Isaac Rebecca
7. Les hommes du lieu le questionnent sur sa femme.
Il dit: « Elle est ma soeur. » Oui, il frémit de dire: « Ma femme »,
afin « que les hommes du lieu ne me tuent pas pour Ribca:
oui, elle est bien à voir, elle. »
8. Et c’est quand les jours se prolongeaient là pour lui, Abimèlèkh, roi des Pelishtîm, observe par la fenêtre. Il voit et voici: Is’hac rit avec Ribca sa femme.
9. Abimèlèkh crie vers Is’hac et dit: « Ah, voici, c’est ta femme. Comment disais-tu: ‹ C’est ma soeur › ? » Is’hac lui dit: « Oui, j’avais dit: ‹ Afin que je ne meure pas pour elle ›. »
10. Abimèlèkh dit: « Qu’est-ce que tu nous as fait !
Un du peuple a presque couché avec ta femme,
tu aurais fait venir contre nous la culpabilité. »
11. Abimèlèkh ordonne à tout le peuple pour dire:
« Qui touchera cet homme ou sa femme mourra, il mourra. »
Abimelek et Isaac Rebecca Oeuvre de Raphaël aux Loges du Vatican 1619
reprise x fois ,ici plat au Louvre faïence
Outre l'écu d'Isabelle d'Este, elle porte la devise de la marquise NEC SPE/NEC MET V (Ni espoir, ni crainte).
Composition comme David et Bethsabée, scène érotique, intimité surprise, mais couple construit plutôt sur Mars et Vénus,
Soleil bleu, beaucoup plus présent chez Raphaël, Dieu illumine et protège
Rembrandt 1606-1669 La Fiancée juive, ou le mariage juif ou Isaac et Rebecca Rembrandt, 1667, Rijksmuseum d’Amsterdam 121,5 cm × 166,5 cm
Les interprétations ont varié. Le titre du tableau provient de l’interprétation du 19e siècle : un père juif offre un collier à sa fille pour son mariage.
Certains rabbins y voient scène de mariage : moment central du mariage selon, la Halakha. (jurisprudence hébraïque), le ‘Hatan le fiancé passe alors l’anneau à l’index droit de la fiancée qui le plie, le couple est désormais pleinement marié. Dans ce tableau les époux sont donc mariés et non plus fiancés, le marié pose la main sur le sein de la mariée en signe de fécondité.
Portrait ou image religieuse ? On privilégie aujourd’hui la représentation d’Isaac et Rébecca. Sans doute des portraits mais, il est de mode de se faire représenter en personnages historiques, ici Isaac et Rebecca , d’où ces costumes étranges
Scène d’intimité, mais en frontalité, Quel est ce couple qui affiche son amour avec une ostentation inouïe pour l’époque ?
Protection et échange de sentiments, que nous observons comme Abimelek, mais plus à la dérobée